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Les Partenaires Locaux (siégeant au Comité de Direction du Recovery Observatory)

 

 

Le Recovery Observatory en Haïti en Bref

À l'échelle mondiale, tant dans les pays développés que dans les pays en développement, les catastrophes frappent régulièrement. Les catastrophes prennent des proportions parfois monumentales, que ce soit en raison de populations particulièrement vulnérables ou d'un événement naturel dramatique. L'ouragan Katrina, le tremblement de terre en 2010 en Haïti, le typhon Haiyan ou le grand tsunami du Japon oriental sont des exemples de catastrophes qui occupent une place particulière dans nos mémoires collectives. L'ouragan Mathieu qui a frappé le 4 octobre 2016 le sud-ouest d’Haïti, est de même ampleur, avec un impact durable notamment pour le parc Macaya, la plus grande réserve de biodiversité du pays.


Trace de l'ouragan Matthieu,
crédit NOAA/NHC - NASA

Le 4 octobre 2016 l'ouragan Matthew a frappé le sud-ouest d'Haïti, le premier ouragan de catégorie 4 à frapper Haïti depuis l'ouragan Cleo en 1964. Le bilan est de 546 vies perdues, 128 disparus, 439 blessés et 2,1 millions de personnes affectées par le cyclone, dont 895 000 enfants. L'impact de Matthew est toujours à l'heure actuelle plus que palpable et cela va l'être durablement. Alors que les inondations ont causé des dommages considérables et des pertes en vies humaines, le vecteur de destructions principal a été  le vent, dans certaines régions il a détruit plus de 95% des bâtiments et a complètement décimé les arbres et l'agriculture. En outre, les dommages environnementaux sont globaux et  généralisés. Il convient de noter que la zone la plus touchée possède la plus grande concentration d'aires naturelles protégées en Haïti.

*Chiffres tirés du Rapport Évaluation des besoins post-catastrophe pour le cyclone Mathieu : PDNA (Gouvernement de la République d'Haïti avec l'appui du Système des Nations Unies, de l'Union européenne, de la Banque interaméricaine de développement et de la Banque mondiale)

En décembre 2016, le CEOS (Committee on Earth Observation Satellites) a créé un Observatoire du relèvement (Recovery Observatory) ou RO, co-présidé par le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales en France) et le Centre national d’information géo-spatiale (CNIGS en Haïti), en étroit partenariat avec d’autres organismes haïtiens, des bailleurs de fonds internationaux tel que la Banque mondiale, le PNUD et l’Union européenne, ainsi que d’autres agences spatiales. En s’appuyant notamment sur le programme « Risk and Recovery » de Copernicus, le RO a pu démontrer les bénéfices d’une meilleure intégration de l’information tirée d’images satellitaires dans le processus de relèvement. Le travail du RO prendra fin en décembre 2020.

Zone de l'observatoire de la reconstruction et ses travaux

Co-construit avec les partenaires haïtiens, le RO organise de façon récurrente des ateliers de travail en Haïti. Ces ateliers ont permis la définition des besoins pour des produits cartographiques, leurs améliorations et leurs validations, qui sont effectuées directement par les partenaires Haïtiens. Depuis début 2017, des produits dérivés d’imagerie satellitaire ont été conçus dans les thématiques suivantes :

Pour chacune de ces thématiques un champion local a été désigné, parfois deux, pour superviser l'avancée des travaux de chaque thématique et servir de relai aux acteurs locaux. Dans chacune de ces thématiques des produits sont réalisés et un volet de renforcement de capacité est mis en place pour permettre aux acteurs locaux d'être en mesure de comprendre leurs utilisations.

L’objectif du RO est de permettre de voir de façon claire et synthétique l’état d’une zone donnée, selon une thématique retenue, avant l’événement, tout de suite après l’événement, et à des intervalles réguliers pendant la période de relèvement