Analyse des impacts de l'ouragan Mathieu : Zoom sur la végétation et l'urbain (Stage CNES-IRD 2018)

L’usage de la télédétection pour l’étude de la végétation et de l’urbain est au cœur des objectifs du Recovery Observatory. Un stage en 2018 a donc été mis en place dans l’objectif d’évaluer les impacts dus au passage de l’ouragan dans le Grand Sud d’Haïti. L’étude a porté en particulier sur le suivi de la ville de Jérémie et l’évolution de la végétation de plusieurs zones de l’arrière pays.

Indices de suivi :

  • Urbain : indice de cuirasse et de la brillance
  • Végétation : indice NDVI

Travail de Xavier Tardieu encadré par l'IRD et le CNES

Imagerie : Pléiades (Urbain), Sentinel 2 L2A (Végétation)

Conclusion (Résumé)

L’étude à partir du classificateur Kmeans sur la ville de Jérémie montre deux résultats. Le premier montre la chute très importante de la végétation urbaine. La majorité de la végétation y compris celle qui recouvrait les bâtiments a été abattue par les vents.

Classficiation Kmeans et emprise urbaine de la ville de Jérémie

 

Le second résultat qui s’intéresse plus particulièrement au bâti montre que l’ouragan a occasionné des dégâts importants. La zone du bâti informel a été plus touchée que la zone du bâti formel.

Cependant, les confusions entre les classes post-ouragan a rendu l’exercice de classification difficile. Le manque de données de terrain rendent ainsi difficile l’évaluation des types de dommages qui ont été occasionnés.

Sur la thématique de la végétation, toutes les zones ont été impactées avec une chute drastique du NDVI jusqu’à un maximum de la médiane autour des 73 %. Un an après, soit en septembre 2017, la reprise de la végétation est constatée (hausse de la médiane d’environ 55%) même si les valeurs de NDVI restent inférieures à celles avant le passage de l’ouragan.

Evolution du NDVI pré et post-ouragan Mathieu sur le tuile Sentinel 2 Grand'Anse/Sud

Néanmoins, ces impacts puis cette reprise sont fortement dépendants de la localisation de chaque zone et du type de végétation. Le manque de données de terrain limite ainsi grandement l’évaluation précise des dommages.

 

La livraison finale est disponible dans les fichiers joints :
En pièce jointe vous trouverez le rapport de stage et la présentation finale du stage.

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